Réception des infrastructures scolaires et amélioration de l’accès des jeunes filles à l’éducation du Niger

Le Niger, l’une des nations les plus pauvres du monde, selon le dernier classement 2018 de l’Indice de Développement Humain (IDH), est confronté à de nombreux défis notamment en matière d’accès à l’éducation. L’Objectif de Développement Durable ODD n°4 : assurer l’accès de tous à une éducation de qualité, paraît difficilement atteignable. Selon The Global Partnership for Education : « La couverture de l'éducation primaire universelle et l'achèvement du primaire sont entravés par une forte croissance de la population (7,2 enfants par femme), un faible taux de scolarisation et un taux d'abandon élevé. Les taux d’accès et d'achèvement sont encore plus faibles au sein des groupes vulnérables, notamment les filles dans les zones rurales ».

Face à ce constat, l’AMADE en partenariat avec SOS SAHEL, est à l’initiative d’un projet portant sur l’amélioration de la couverture scolaire sur le plateau de Ganguel, zone rurale se trouvant à proximité de Niamey. Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du Programme « Dignité pour les Femmes » ambitionne plus particulièrement de favoriser l’accès des jeunes filles à l’éducation. 

Il s’est traduit par la construction de 8 salles de classe dans 6 écoles primaires, la réhabilitation de deux blocs de deux salles de classe au sein du Collège de Saga Fondo ainsi que la réalisation d’un nouveau bloc de latrines dédiées aux jeunes filles. La bibliothèque du collège a été dotée en livres, l’ensemble des collégiens ont reçu des manuels scolaires et les salles de classe construites ou rénovées ont été équipées de tables, de bancs et de tableaux. Près de 1 500 élèves ont vu leurs conditions changer avec la construction de nouveaux bâtiments.

Un comité de gestion communale (COGES), formé de représentants des autorités locales des parents d’élèves et des enseignants a été constitué en vue de sensibiliser la communauté (leaders communautaires, chefs de village, imams, marabouts…) sur la nécessité de scolariser les jeunes filles et de prévenir les mariages précoces et forcés. Les campagnes de sensibilisation ont concerné une quinzaine de villages.

Grâce à ce projet, alors qu’au niveau national les collèges accueillent seulement 17 % de jeunes filles, au sein du collège de Saga Fondo, un collégien sur deux est à présent une fille.

Ce projet est amené à s’étendre dans les années à venir à d’autres collèges de la région, grâce à la dynamique mise en place avec les communautés locales et la création de nouvelles salles de classe, l’aménagement de latrines et de bibliothèques au sein des collèges réhabilités.

Photographie :
Sourires de quelques élèves de l’école primaire de Komba, qui bénéficient depuis quelques mois de nouveaux locaux. De gauche à droite et de haut en bas Hadija Amadou, Saratou Oumar, Mariam Djibo, Fati Bouraima et Aïssatou Ali. © LA