L'Amade
Dans l’Est de la République Démocratique du Congo le viol est utilisé comme arme de guerre depuis plusieurs décennies. La province du Sud Kivu est un point stratégique de passage de différentes milices et groupes armés qui recourent massivement aux violences sexuelles en vue de briser toute résistance de la population locale, de les faire fuir et ainsi de conquérir des territoires riches en ressources naturelles.
Les populations déplacées fuyant les zones de conflit se sont dirigées vers la ville de Bukavu où elles vivent dans l’extrême pauvreté dans les bidonvilles en périphérie de la ville. Les jeunes filles, âgées entre 10 et 15 ans, sont recrutées par des tenants nightclubs et de maisons closes, les « NGANDA ». Elles sont contraintes d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs hommes, en contrepartie de la somme de 0,5 US$ par nuit.
Pour répondre à cette problématique, et dans le cadre de son modèle d’intervention construit sur 4 piliers répondant à l'ensemble des besoins des survivants des violences sexuelles, la Fondation PANZI a développé l’initiative « Save a girl », un programme d’assistance spécifique pour les jeunes filles prostituées et exploitées. 40 jeunes filles sont actuellement prises en charge médicalement et psychologiquement puis accompagnées en vue de leur réinsertion au sein de 4 « safehouse ».
Prise en charge holistique
Les associations partenaires de la Fondation Panzi, APACH et SAJECEK, identifient les maisons closes exploitant les mineures puis sensibilisent et orientent les jeunes filles consentantes vers le dispositif mis en place par la Fondation Panzi au sein de 4 maisons (Dina, Débora et Lydia dans la commune d’Ibanda et Grâce Divine dans la commune de Bagira). Un diagnostic relatif à leur état civil est également effectué de manière à identifier les mineures sans état civil.
Réinsertion socio-économique (appui à la scolarisation et formation
professionnelle)
Les jeunes filles prises en charge au sein des 4 maisons réintègrent un établissement scolaire et reprennent leur cursus scolaire. Au terme de la prise en charge, elles réintègrent la cellule familiale. Les équipes du projet effectuent des visites de suivi à l’issue du projet.
Les jeunes filles n’ayant pas eu l’opportunité d’être scolarisées, bénéficient de cours d’alphabétisation et acquièrent des compétences professionnelles à travers les dispositifs de formation de la maison Dorcas (coupe-couture, bureautique, pâtisserie, soins de beauté, bijouterie…).
Sensibilisation des communautés
Les associations locales partenaires sensibilisent les propriétaires de maisons closes pour qu’ils cessent le recrutement des jeunes filles. Elles assurent également le plaidoyer auprès des leaders locaux et sensibilisent les communautés dans le cadre la campagne « No sex trafficking », ayant vocation à établir une tolérance zéro en matière de trafic sexuel impliquant les mineurs à Bukavu.
40 jeunes filles prostituées ont définitivement quitté et abandonné les maisons closes
40 jeunes filles prostituées reçoivent une assistance psychosociale et sont réintégrées dans leurs familles respectives après une année passée dans les safehouse
40 jeunes filles prostituées deviennent actrices de leur propre développement.
Les communautés sont sensibilisées à la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineures.
Accompagnement de jeunes filles mineures sorties des maisons closes en périphérie de la ville de Bukavu
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République Démocratique Du Congo
Sud-Kivu, Bukavu (communes d’Ibanda et de Bagira)
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Etat du projet
En cours
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Durée
2023-2024
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Financement
50 000 euros
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Bénéficiaires
- 40 jeunes filles mineures sorties des maisons closes, âgées entre 10 et 15 ans, et leurs enfants
- 74 jeunes filles réinsérées
- Parents des jeunes filles
- Membres de la communauté
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Partenaires
Opérateur technique : Fondation Panzi
Partenaires locaux :
Association Action Pour l’Auto-Prise En Charge (APACH)
Association Synergies des Associations des Jeunes pour l’Education Civique, Electorale et la promotion des droits de la femme au Sud Kivu (SAJECEK)
ONG suédoise Barn Samariten
Autorités locales
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Objectifs
1. Délivrer des soins psychosociaux et médicaux aux bénéficiaires.
2. Assurer le rétablissement et la réintégration socio – économique des jeunes filles.
3. Prévenir l’exploitation et abus sexuels à travers les sessions de sensibilisations menées au niveau communautaire.